jeudi 9 décembre 2010

Article sur Sud Ouest ce jour

Clin d'œil : Yves Viollier, voilà quelques décennies, lors d'une séance de dédicaces, l'une des toutes premières. Samedi, ses lecteurs constateront qu'il n'a pas changé ! photo archives p. g.


Yves Viollier, grand alchimiste du temps


Auteur de romans à succès, il sera samedi à la Maison de la presse, avec un dernier ouvrage fort.

Lorsqu'il vient à Cognac, Yves Viollier est chez lui. À tout le moins dans sa seconde patrie. Ne serait-ce que parce qu'il a épousé, du côté d'Angeac-Charente, la fille d'un viticulteur charentais. Ce qui explique, d'ailleurs, que l'eau-de-vie locale soit fort présente dans la plupart de ses livres…

Voilà maintenant fort longtemps que Viollier a un besoin irrépressible d'écrire. Des dizaines d'années qu'il lui faut noircir des pages et des pages pour se sentir bien dans sa peau. Et comme ce Vendéen malin a toujours su marier l'utile à l'agréable, il écrit des bouquins qui ont touché au cœur un public vaste, enthousiaste. Des lecteurs qui se retrouvent dans ses héros, dans ceux de ses copains de ce qui fut l'école de Brive.

Le poids d'un drame

Viollier, c'est aujourd'hui pas loin d'une trentaine d'ouvrages dont beaucoup empruntent à cette Charente qu'il connaît si bien, et pour cause… On se souvient des « Pêches de vigne », on n'a pas oublié - impossible -, « Jeanne la Polonaise », laquelle dirigeait une petite maison de négoce. Son dernier livre, « Délivre-moi » évoque un sujet vieux maintenant de plus de 200 ans et pourtant encore terriblement présent à l'esprit de beaucoup de familles vendéennes. Il s'agit bien évidemment des guerres de Vendée, ce massacre affreux perpétré entre gens du même pays, le nôtre, massacre comparable à ces boucheries dont l'Histoire du monde et l'Histoire des hommes est malheureusement truffée.

En Vendée, il y a une trentaine d'années, un cultivateur avait dégringolé dans un sous-terrain en labourant son champ à Montorgueil, un village où Charette avait installé son camp peu avant d'être fait prisonnier et exécuté. Dans le même secteur, toujours dans les années 80, on montrait encore du doigt une famille ayant subitement fait fortune peu après la disparition du « trésor » de ce même Charette.

Cela pour dire que le temps est élastique, que 200 ans, dans l'inconscient d'une famille, c'est parfois pas grand-chose, surtout quand les mémoires continuent d'être hantées par le drame, la sauvagerie, vécus par les générations antérieures. Sans doute n'y a-t-il pas que la forme du nez où la taille des individus qui se transmet de génération en génération.

Voilà ce que raconte, avec une belle maîtrise, Viollier dans son dernier livre. L'écrivain s'est précipité au Mans, il y a deux ans, lorsqu'a été mis au jour un charnier datant des guerres de Vendée. Le romancier a fait le reste, imaginant le personnage de Clotilde qui, toute petite, était perturbée par des visions d'horreur, se faisant appeler Sétima.

Le lecteur va donc sans cesse faire des bonds dans le temps, entre la Clotilde d'aujourd'hui et la Sétima d'hier. Sacré parcours mené de main de maître par un grand connaisseur des guerres de son pays : n'a-t- il pas écrit deux livres, « La Chasse aux loups » et « Le Grand Cortège », sur le sujet ?

Depuis Clotilde et « Délivre-moi », Viollier est passé à autre chose de pas plus réjouissant. Il travaille actuellement sur la tempête Xynthia, un drame l'ayant particulièrement touché : en 2001, il avait publié « Les Lilas de mer » dans lequel, prémonitoire, il racontait comment la mer se jouait de la digue de l'Aiguillon, en Vendée, pour venir répandre la mort dans les maisons construites en contre-bas…

Il dédicacera samedi « Délivre-moi » à 15 heures, à la Maison de la presse.


L'ARTICLE EN SON CONTEXTE

Salon du Livre de La Rochelle, mon album photo....

Une belle après midi....


Je tiens à faire un clin d'oeil à Jean Guy qui a voyagé dans des conditions plus que limite pour venir à la Rochelle... Chapeau...

LA ROCHELLE BIENTÔT : EXCELLENT ARTICLE SUR YVES VIOLLIER

Issu du Journal Sud Ouest daté du 30 novembre 2010




La Rochelle

Yves Viollier : « L'actualité m'est revenue en pleine figure »

Présent au salon du livre de La Rochelle en fin de semaine, le romancier vendéen Yves Viollier avait raconté dans « Les lilas de mer » la submersion de l'Aiguillon-sur-Mer. Prémonitoire.

Yves Viollier : « C'est aussi le rôle d'un écrivain que de capter ce qui est dans l'air ». photo archives anne lacaud


«J'y suis retourné, bien sûr, depuis Xynthia. À l'Aiguillon, à la Faute, à Charron. J'ai besoin de continuer à rencontrer ces gens, de donner de la chair à leur souffrance, à leurs douleurs, leurs espérances ». Yves Viollier parle de son prochain livre. Celui qu'il écrit dans le secret de sa maison isolée dans le bocage vendéen, pas très loin de Château Fromage, cette commune rayée de la carte après la Révolution. « C'est là que sont mes racines ».

Si sa présence au salon du livre de La Rochelle en fin de semaine (lire ci-contre) est surtout due à la sortie de son dernier ouvrage « Délivre moi », il ne pourra échapper aux questions sur « Les Lilas de mer », sorti en 2001 pour lequel il a reçu le prix Exbrayat et dans lequel il raconte l'histoire de deux submersions de la digue de l'Aiguillon-sur-Mer en 1877 et 1891.


La fragilité des digues

« L'actualité m'est revenue en pleine figure le 28 février dernier. A la lumière de Xynthia, les gens se sont identifiés dans mon livre. Mon éditeur (1) m'a téléphoné quelques jours après la tempête pour me dire qu'il allait réimprimer le livre étant donné la nouvelle demande ». Prémonitoire, Yves Viollier avait raconté, sans nommer la commune, la fragilité des digues et l'inconséquence à construire sous le niveau de la mer.

« Je ne suis pas journaliste. Mais c'est aussi le rôle d'un écrivain que de capter ce qui est dans l'air. Quand j'ai découvert cette digue il y a une dizaine d'années, je me suis dit : '' attention danger''. J'aurais nettement préféré ne pas avoir raison ».

Depuis, les images de Xynthia l'obsèdent et il écrit pour incarner cette tragédie. « Je n'ai pas le sentiment d'être un écrivain pessimiste. Mais je pense avoir un devoir de lucidité. Jusqu'alors, mon œuvre puisait plutôt dans l'histoire plus lointaine. Cette fois, je suis plus dans l'histoire immédiate. Mais il n'y a pas tant de différences », poursuit l'auteur vendéen.

Son dernier roman paru, « Délivre-moi » en est l'illustration. Il s'intéresse là aux charniers du Mans découverts début 2009 et qui remontent aux guerres de Vendée. Toujours de l'actualité. « Quand j'ai appris la découverte, je suis aussitôt allé sur place et j'ai été très choqué par ce que j'ai vu ».

Tourmente de l'actualité

Contemporaine de cette macabre découverte, son héroïne, Clotilde, ne cesse de revoir des images de cette nuit du 13 décembre 1793 où les armées vendéennes ont été mises en déroute. « Clotilde, c'est un peu moi. Mes ancêtres ont participé à ces guerres de Vendée il y a deux siècles. Et je suis sûr d'en avoir trace dans mon ADN. C'est dans mon inconscient, aux tréfonds de mon cerveau reptilien. Et je crois qu'on est tous pareils à porter les stigmates de notre histoire familiale ».

Les charniers du Mans révélés, le mortel passage de Xynthia : Yves Viollier puise son inspiration dans la tourmente de l'actualité. Avec toujours ce souci de rester un auteur régional, imprégné de ses racines, de sa terre et complice des hommes qui y vivent. Avant d'écrire les « Lilas de Mer », il avait embarqué avec les mytiliculteurs dans la baie de l'Aiguillon. Comme jadis Simenon qui avait si bien saisi la rudesse du métier dans « Coup de vague ». Un autre titre qui laisse rêveur quand on repense à Xynthia.

(1) Robert Laffont.

Passage Challandais d'Yves Viollier, revue de Presse

Sur le Courrier Vendéen

UNE THESE SUR YVES VIOLLIER SOUTENUE A LA SORBONNE !

T H È S E inaugurale en cotutelle
pour obtenir le grade de
DOCTOR PHILOSOPHIAE

des Universités de Bonn et de Paris-Sorbonne
Discipline : Linguistique – Romanistique : philologie française
présentée et soutenue le 18 décembre 2010 par
INKA WISSNER

Les diatopismes du français en Vendée et leur utilisation
dans la littérature : l'oeuvre contemporaine d'Yves Viollier


Sous la direction de :
M. Christian SCHMITT professeur des universités, Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität zu Bonn
M. André THIBAULT professeur des universités, Université Paris-Sorbonne
-----------------------------
JURY :
M. Peter BLUMENTHAL professeur des universités, Universität zu Köln
M. Jean-Pierre CHAMBON professeur des universités, Université Paris-Sorbonne
M. Andres KRISTOL professeur des universités, Université de Neuchâtel
M. Franz LEBSANFT professeur des universités, Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität zu Bonn
M. Christian SCHMITT professeur des universités, Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität zu Bonn
M. André THIBAULT professeur des universités, Université Paris-Sorbonne
-----------------------------
Bonn /Paris 2010.


Le texte de présentation en son intégralité : http://www.paris-sorbonne.fr/fr/IMG/pdf/Position_de_these_Wissner.pdf


Réaction de Sabine : Ben la mes amis, je vais avoir du mal à m'en remettre sur ce coup là... "Notre" (je parle pour les vendéens) Yves sujet de thèse par une allemande... Et en plus en linguistique... Et qu'on vienne me dire que les livres d'Yves Viollier sont gnian, gnian... 

Je lui souhaite bonne réussite à Inka de tout mon double coeur. 

Néanmoins les anciens disaient aux allemands, vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine. Je me permets de rajouter Yves Viollier non plus...Faut pas pousser non plus...

Brouhhh cela me fait tout drôle de savoir qu'on va prononcer le nom Yves Viollier à la Sorbonne, j'en ai des frissons. La Sorbonne, symbole d'érudition, d'héritage culturel, une légende vivante... La Vendée est bien chanceuse ...

Monsieur Yves ne nous dit pas tout !


 
Heureusement d'ailleurs ! Cela me permets de faire mes farfouilles sur la toile... Mais cette fois ci j'ai vu le pot aux roses (rassurez vous elles sont sans épines) sur un pocket... En effet, en plein classement de ceux-ci, (mais voui Monsieur Viollier j'évite de les laisser par terre à cause de ma chienne !!!), j'ai ouvert le dernier "la chanson de Molly Mallone" sur la page biographie. Je découvre avec amusement qu'il n'est plus indiqué qu'il ne vit plus avec ses filles (euh que ses filles ne vivent plus avec lui, pourquoi papa est insupportable ! Nan j'blague) et qu'il est fondateur d'un prix en Corrèze : Je vous recopie le passage !

"Il est le fondateur du prix Terre de France, remis à la foire du livre de Brive, dont La Montagne est aujourd'hui le partenaire"

 Une petite recherche me donne les critères de l'attribution de ce prix...

Prix Terre de France a été créé par l'association Terre de France.
Il a pour objet de distinguer une oeuvre, un roman, un récit, mettant en valeur une terre de France et ceux qui y vivent.

Ben quoi j'en suis restée baba. Il m'avait caché ça ! Bordigal de chez Bordigal ! Le pire c'est que j'ai les deux derniers primés :

2010 : Anthony Palou "Fruits et Légumes" 
2009 : Marie Helene Lafon "L'annonce".

Et les cours de rattrapage passeront par la lecture des anciens primés...

2008 Jean-Marie Borzeix Jeudi Saint (Stock)
2007 Claude Duneton La chienne de ma vie (Buchet Chastel)
2006 : Pascal Garnier "Comment va la douleur ? (Edts Zulma)
2005 Jean-Pierre Milovanoff Le Pays des vivants (Grasset)
2004 André Bucher Le Cabaret des oiseaux (Sabine Wespieser)
2003 Alix de Saint-André Ma nanie (Gallimard)

Si on ne sait pas quoi lire, on a une liste à lire avant novembre 2011 !!!

Le DVD des foulées du Gois 24ème édition est paru...




Je vous avais parlé ici même de la présence exceptionnelle d'Yves Viollier à la remise des récompenses lors des Foulées du Gois. Il devait remettre deux de ses livres "Les lilas de Mer" et "La chanson de Molly Malone"...

Si pour une raison quelconque vous n'avez pas pu participer à ce rendez vous, pas de panique, LES AMIS DU GOIS ont fait paraître un dvd maintenant disponible via leur adresse postale ou via l'office du Tourisme de Beauvoir sur Mer...

Yves Viollier a recu en mains propres le dvd. de la part de Michèle Cesbron (la femme de Jo Président de l'association). Des passages sur la remise des récompenses et surtout un vrai reportage sur cette épreuve sportive unique au monde... Cela vaut tous les "Boomerang" de Tatiana de Rosnay.... 




Le site de l'Association  :  http://www.lesfouleesdugois.com/

L'adresse postale de l'Association  pour tout contact : 

LES AMIS DU GOIS
BP 26 - 85230 BEAUVOIR SUR MER
Tél : 02 51 68 71 13 (Office Tourisme)

L'escale challandaise d'Yves Viollier..

Toujours un succès, Yves est toujours attendu par ses fidèles lectrices... et lecteurs... Si si il y a des lecteurs de la gente masculine. Ils existent, je les ai croisés... Bon je redeviens sérieuse.

Pourquoi cette fidélité ? Il est vrai que trouver le moindre défaut apparent d'Yves Viollier cela tient de la mission impossible.  Toujours de bonne humeur, toujours le mot gentil, la délicate attention qui touchera chaque lecteur. De plus, cela fait plaisir de voir des personnes qui sont toujours là pour l'encourager, accueillir le nouveau roman ou qui profitent pour aller acheter le livre d'Yves Viollier qui leur manquerait chez eux. Et si en plus, il est dédicacé, c'est la cerise sur le gâteau...

Ah ! si tous les écrivains avaient le soucis du respect du lecteur, on aurait moins de gens qui ne lisent pas....

Challans donc était au rendez vous...


L'album photo....

REPUBLICAIN LORRAIN

Capture d'écran de cette adresse : ARTICLE REPUBLICAIN LORRAIN

19 Novembre 2010

Ouest France

Ouest France le 16 novembre

Préparatifs challandais pour la venue d'Yves Viollier à la maison de presse



LARGEMENT mieux que les décos de Noël...



Ces affiches annonçant la venue non pas du père Noël (quoique pour certains c'est mieux que ça) mais de Yves Viollier à l'Espace Despret à Challans. Il dédicacera ses livres et notamment son petit dernier "Delivre moi"...



Espace Despret, 
rue Carnot (en face de la Poste)... 
de 15 heures à 18 heures le samedi 20 novembre. 


Visite de Chateau Fromage par Yves Viollier sur Ouest France

Une petite visite de Château Fromage par Yves Viollier, j'en rêve... Mais Philippe Gilbert l'a fait...

Ce jour sur Ouest France.... La Roche sur Yon  Littoral....

vendredi 22 octobre 2010

La possibilité d'une trilogie chez Yves Viollier ...

Plusieurs lectrices et lecteurs d'Yves Viollier, surtout les anciens ceux qui connaissent Yves depuis le début m'ont posé la question. Est qu'il y avait une première partie de Délivre moi, cette Sétima me rappelle quelqu'un que j'ai croisé dans un des livres de "Monsieur Yves".



Effectivement, on pourrait le penser  ! Setima on l'a rencontrée la première fois dans "LA CHASSE AUX LOUPS" livre paru en 1985.  Ce livre a été longtemps considéré comme introuvable, épuisé. Mais l'obstination d'une maison d'édition a réussit l'impensable. Ce livre est réédité aux éditions Libra Diffusion. Maison d'édition spécialisée en l'édition de  livres en gros caractères.  Mais qui enchanteront les accros à la littérature Viollierienne. Je vous invite à visiter le site de cette maison d'édition.




Puis, on retrouve Sétima dans ce que l'on peut dire désormais le second tome "LE GRAND CORTEGE" paru en 1986 encore disponible aux éditions Flammarion. Vous pouvez l'avoir via la Fnac.com et aussi via votre libraire habituel. Ce livre décrit bien le début de la Virée de Galerne et le destin de Setima...

Yves Viollier aime dire que ces deux livres se suivent mais peuvent se lire indépendamment. Comme "La Flèche Rouge" et "La Route de Glace".  Mais c'est tellement mieux de les lire à la suite. 

La présence du personnage de Setima dans "Delivre moi" peut légitiment faire penser à l'épilogue d'une trilogie, la boucle étant bouclée...  Même si Yves Viollier s'en défend.  Cela a été le sujet de discussion au Mans.

Mon conseil : Si l'histoire de "Delivre moi" vous a passionné (surtout les passages évoquant Setima) je ne peux que conseiller de foncer vous procurer les deux premiers romans. Vous aurez des détails un peu plus approfondis sur cette virée de Galerne, les colonnes infernales qui ont dévasté, entre autres, Château Fromage. 

Et vous ne serez pas près d'oublier Sétima de sitôt... "Delivre moi Setima"....

LA MONTAGNE

Un article sur "Delivre moi" d'Yves Viollier ... Capture d'écran de l'article ce jour...



Cliquez sur l'image pour aggrandir...

mardi 12 octobre 2010

EVOCATION DU DERNIER LIVRE D'YVES VIOLLIER SUR FRANCE INFO



http://www.france-info.com/chroniques-le-livre-du-jour-2010-10-11-delivre-moi-d-yves-viollier-490501-36-39.html

L'interview d'Yves Viollier de Bernard Clavel

Toujours issu du Site "La Vie". Yves Viollier avait interviewé son ami en 1991... Souvenirs....

Interview du 11/07/91
Bernard Clavel : une plume à tous vents

Yves Viollier - publié le 11/10/2010

Il est incontestablement le chef de file d'une vraie littérature populaire. A soixante-huit ans, Bernard Clavel poursuit tranquillement une oeuvre qui ne comprends pas moins de soixante-dix ouvrages. De livre en livre, cet éternel errant nous a promenés de son Jura natal à Lyon et jusqu'au Grand Nord québécois, où il avait pour un temps posé son sac. Le voilà de retour dans le pays de son enfance avec son dernier roman, « Meurtre sur le Grandvaux », récemment paru aux éditions Albin Michel.




Pour rendre hommage à Bernard Clavel, mort à l'âge de 87 ans le 5 octobre dernier, La Vie a plongé dans ses archives pour ressortir cette interview réalisée par Yves Viollier, parue dans notre magazine le 11 juillet 1991...

Il semble le calme fait homme et pourtant....il n'arrête pas de voyager et de faire ses bagages. Il vient à nouveau de déménager, après avoir habité au Québec, en Suisse, puis en Irlande, le revoici en France. Je n'arrête pas de bouger , dit-il, J'avais commencé d'écrire « Meurtre sur le Grandvaux » en Irlande, je l'ai terminé en Provence. C'est que je n'écris pas facilement...Je digère lentement les choses. J'ai besoin de recul. Meutre sur le Grandvaux, c'est une sorte de tragédie antique. L'histoire d'un père, Ambroise, qui tue sa fille et l'amant de sa fille et qui mourra à son tour tragiquement. Il est grandvallier, c'est-à-dire roulier au long cours et transporte sur un chariot des marchandises dans tout le Jura.

« Il y a longtemps que je voulais écrire le roman de la lutte des rouliers contre l'installation du chemin de fer, dit Bernard Clavel. Avant même de publier Le seigneur du fleuve ».

Parlons justement du fleuve. Le Rhône a beaucoup compté dans votre vie.

Oui, c'est au Rhône que je dois d'avoir écrit. J'habitais Vernaison, au sud de Lyon. J'ai commencé à le peindre. Il m'est entré dans la peau. La peinture ne m'a pas semblé suffisante pour l'exprimer dans son prolongement. J'ai donc situé mon tout premier roman sur le Rhône. Ce livre était mauvais, il n'a pas été publié. Hervé Bazin, qui m'avait lu, est venu me voir et m'a dit : « Je crois que vous avez ce fleuve en vous. Mais c'est un trop gros morceau pour un débutant ». Dans L'ouvrier de la nuit, mon premier roman publié, j'ai fait une petite place au Rhône, puis une plus grande dans Pirates du Rhône. Et Bazin m'a dit encore : « Tu ne t'es pas vraiment coltiné avec lui ! Longtemps après , j'ai publié Le Seigneur du fleuve . Et un jour que nous avions une réunion « Chez Drouant », là où se retrouve le jury du Goncourt, Bazin m'a pris à part : « Souviens-toi de ce que je t'avais dit. Maintenant tu l'as. Tu viens de faire un grand livre. Tu fais honneur à la compagnie ! ».

Vous êtes un homme de l'eau ?

Je m'aperçois que, partout où je me suis installé, un cours d'eau imprimait sa marque au paysage, le Doubs à Dôle, le Rhône à Lyon, le Saint-Laurent à Montréal, l'Harricana plus au nord....

Et la mer ?

Je ne la connais pas suffisamment. Je l'ai découverte avec Mac Orlan. Il vivait complètement isolé sur ses vieux jours. Quand j'arrivais, il me demandait : « Sais-tu pourquoi les solitaires ont le nez épaté ? Parce qu'ils se le sont trop écrasé contre la vitre pour voir s'il vient quelqu'un ! » C'était un fabuleux conteur, il me racontait les ports et les marins de Bretagne. Pendant plusieurs années, je lui a proposé de l'y emmener. Mais il refusait de partir à cause de son perroquet, puis de son chat. Nous n'y sommes jamais allés ensemble. Mais j'ai découvert la mer à travers lui.

Vous êtes aussi un homme de la terre ?

Je n'aime que les terres qu'habitées. A Lyon, j'ai vécu des années à la fois les plus heureuses et les plus malheureuses de ma vie. J'étais à Vernaison. Je faisais partie de la société de sauvetage. On intervenait pour les inondations. J'ai connu les mariniers. Avec eux, j'ai descendu le Rhône. Ce fleuve, c'était la puissance. Je n'irais plus maintenant en habiter les bords, parce que ce n'est plus le Rhône. On l'a canalisé. Je ne crois pas que ça serve à grand-chose.

Avec Lyon, maintenant, le cordon est coupé ?

Pas du tout. Quand nous descendons de Paris, Josette (sa femme) et moi, nous nous arrêtons voir nos amis. Nos médecins sont à Lyon, et même le dentiste. La ville massacrée me fait un peu mal. Ce tunnel sous Fourvière est une aberration. La ville est tellement envahie par les autos, on ne peut plus y marcher. On a supprimé le magnifique pont de la Guillotière, et on est maintenant en train d'esquinter l'Opéra.

Lyon est donc votre ville ?

Ma ville, c'est tout de même Lons. Pourtant, Dieu sait que c'est là que j'en ai le plus bavé ! Mais aujourd'hui, pour moi aller à Lons... c'est faire une visite à des tombes, celles de mes parents et de ma tante. « Quand on a plus de copains au cimetière qu'en ville, ça devient inquiétant ». disait Dorgelès. C'est à Lons que j'ai passé mes années les plus enrichissantes, je les ai racontées dans La maison des autres. J'y ai fait l'expérience de la saloperie humaine et de la solidarité ouvrière.

Soixante-dix livres derrière vous, Bernard Clavel ! Vous voilà reconnu, vous n'êtes pas dans le besoin. Qu'est-ce qui vous pousse toujours à écrire ?

La peur de l'ennui. Si je n'écris pas je m'ennuie. J'ennuie ma femme. Ce que j'ai fait, ce n'est rien du tout. Regardez Simenon... J'écris parce que c'est ma nature. Les personnages sont là, ils attendent. Et parfois finissent par se lasser d'attendre. Le livre qu'on n'écrit pas quand il doit s'écrire, on ne l'écrira jamais. J'ai la chance de pratiquer un métier formidable. Vous en connaissez d'autres qui peuvent se permettre de devenir marinier en 1840 ? Ou qui ont la faculté de se transporter au XVIIème siècle dans l'univers de La saison des loups ? c'est le privilège de l'écriture.

Il y a des choses que vous regrettez ?

Bien sûr, comme tout le monde. Mon premier regret, c'est que mes parents soient morts avant que j'aie encore rien fait. Ils sont sûrement partis tous deux en se disant que j'allais crever de faim, que je m'obstinais dans une impasse. Chaque mot est donc encore une victoire pour moi. De toute façon il n'y a pas un de mes personnages que mes parents n'auraient pu connaître. Je ne serais pas capable de mettre en scène un milliardaire.

Vos romans s'achèvent généralement mal. Quel est votre motif d'espoir ?

La chaleur humaine. En même temps, je me dis que ce n'est l'homme qui peut sauver l'homme. On voit très bien que le monde fait tout pour mourir. On n'est pas sortis d'une guerre que tout de suite on se dépêche d'en préparer une autre. « Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis.... », écrivait Gide. Malheureusement, les insoumis ne sont pas en assez grand nombre.

Et Dieu ?

Dieu me déçoit en laisse faire tout ça. De plus en plus de gens meurent de faim, et une minorité gaspille de plus en plus de pognon. En vendant des armes, on gagne de plus en plus de fric. Ce constat, n'importe qui peut le faire, croyant ou athée. Dieu ? j'ai vu mourir de la même maladie Casamayor, l'athée, et Cesbron, le croyant. Ils sont partis tous deux aussi lentement et dans la même sérénité, souriants, étonnés, avec la même force, en restant dignes.

L'HOMMAGE A BERNARD CLAVEL D'YVES VIOLLIER

Issu du site "La Vie" dont je mettrai le lien à la fin de ce post.....Hommage que vous trouverez format papier demain ou vendredi au plus tard dans vos kiosques... Je le copie colle afin de le conserver en archives....

Hommage

Bernard Clavel, l’homme qui allait "racines en l’air"
Yves Viollier - publié le 11/10/2010



Un accident vasculaire cérébral l'avait rendu silencieux depuis des années mais les lecteurs de La Vie n'auront pas oublié l'un des écrivains les plus populaires de la fin du siècle dernier : Bernard Clavel est mort le 5 octobre, à l'âge de 87 ans. Il était né dans le Jura, avait grandi dans une famille très modeste, avant de se tourner vers le journalisme puis le roman. Notre collaborateur Yves Viollier, qui fut son ami, lui rend hommage.




« Depuis sept ans, nous étions déjà un peu orphelins de Bernard Clavel. Un accident vasculaire cérébral nous l’avait en partie enlevé. Nous ne croisions plus la massive silhouette du géant boxeur, qu’il fut dans sa jeunesse. Sa voix de râleur généreux contre les bêtises du monde nous manquait. Ses livres surtout. Ses deux derniers romans publiés en 2002 et 2003 ont été « La table du roi » et « Les grands malheurs ». Leurs titres sonnent comme un testament.

Son premier roman en 1956 s’intitulait L’ouvrier de la nuit. Et pendant un demi-siècle, il nous a donné une centaine d’œuvres, des romans surtout, des contes et nouvelles, quelques essais, qui tous plongeaient leurs racines dans une enfance et une jeunesse du côté du Jura, entre Dôle et Lons-le-Saulnier, entre Doubs, Saône et Rhône. Il a quitté le pays de ses origines pour vagabonder partout en France, et en Irlande, en Suisse, au Québec. Mais, à chaque nouveau déménagement, c’était pour constater, citant Francis Carco qu’il aimait, "qu’aussi vite que l’on aille, le pays de nos rêves demeure inaccessible".

Chacun de ses livres – qu’on se rappelle les beaux titres de ses séries Les Colonnes du Ciel ,La grande Patience, s’efforçait de donner à toucher le courage et la peine, la colère et l’amour, la souffrance et la joie, dans le cœur des hommes et des femmes auprès de qui il avait grandi. C’est ainsi que dans Les fruits de l’hiver qui lui valut le Prix Goncourt en 1968, il ressuscite à sa manière ses parents trop vite disparus et cherche à les comprendre. "Mon père aimait sa terre et je ne m’en suis jamais avisé de son vivant."

Il n’est pas étonnant qu’à s’intéresser ainsi à ce qui se passe dans la chair et les âmes des plus humbles il soit devenu l’un des écrivains les plus populaires de la seconde moitié du XXème siècle. Il donnait une voix et une force à ceux qu’on n’entend pas, qui s’identifiaient à ses personnages. Il affinait avec une opiniâtreté d’artisan son outil d’artiste pour les faire entendre. Il était autodidacte. A 14 ans, il avait quitté l’école pour un apprentissage de pâtissier qu’il a merveilleusement raconté dans "La maison des autres". Il détestait les salons parisiens. Il a démissionné du jury Goncourt où il avait été fier de succéder à Jean Giono. Il a été toute sa vie un ardent militant de la paix et des droits de l’homme. Sa Lettre à un képi blanc prenait fermement le parti du pacifisme et du désarmement.

On pouvait craindre qu’après sept ans d’absence la voix de Bernard Clavel ait perdu de sa vigueur. L’écho que tous les médias ont donné à l’annonce de son décès, le 5 octobre, est réconfortant. On peut espérer que, dans les semaines qui viennent, ses grandes œuvres vont retrouver les premières places sur les tables des libraires. Chef de file d’une littérature qu’on peut qualifier de "terroir" au noble sens du terme, il aura été constamment un enraciné déraciné. Il aura repris à sa manière ces deux beaux vers du poète québecois Gilles Vigneault qui était son ami :

« Je suis comme un arbre en voyage
Je m’en vais racines en l’air »

jeudi 7 octobre 2010

Yves Viollier demain soir sur TV le Mans

Yves Viollier est l'invité de la chaine TNT du Mans, Tv Le Mans. Il est invité à une émission spéciale consacrée sur les charniers du Mans.

Les dates et horaires de diffusion sont les suivantes:

- vendredi 8 octobre à 20h et minuit,
- samedi 9 à 13h45,
- dimanche 10 à 11h10, 17h25 et 23h40,
- lundi 11 à 11h20 et 21h45,
- mardi 12 à 14h45,
- mercredi 13 à 10h10,
- vendredi 15 à 13h50.

Si vous habitez Le Mans et ses environs allez sur le site de LMTV :  http://www.lmtv.fr/ Pour aller trouver les fréquences pour recevoir cette chaine. Je tiens néanmoins à remercier les webmasters des  site 
Et celui de Le Mans  Virée de Galerne : http://www.le-mans-viree-de-galerne.com/

Pour les dates et horaires de diffusions... Qu'ils en soient remerciés et félicités pour leurs sites vraiment bien documentés. J'encourage tout le monde à y aller faire un tour.
Pour les autres, comme moi, il y a possibilité d'obtenir un dvd de l'émission... Je vous copie colle le mail que je viens de recevoir de la part de la chaine.

Bonjour,

seules nos émissions quotidiennes et hebdomadaires sont mises en ligne, néanmoins nous pouvons vous faire une copie DVD de l'émission au tarif de 22 euros + frais d'envoi (2,30 euros)

Pour toute copie, merci de nous envoyer vos coordonnées (nom - prénom - adresse - numéro de téléphone) ainsi qu'un chèque du montant correspondant à :
Le Mans Télévision
21 -25 rue pasteur
72100 Le Mans Cedex 2

Cordialement,
-----------------------------------------
Eve-Anne LESAGE
Chargée de production/programmation 
Le Mans Télévision 

mobile : 06 70 67 26 50
fixe : 02 43 83 43 79
mail : eve-anne.lesage@lmtv.fr

Yves Viollier, invité d'honneur

Issu de Sud Ouest ce jour  de Mr Jean Gaury

Yves Viollier sera présent dimanche à l'occasion du Salon du livre.

Surnommé « la plume vendéenne », Yves Viollier sera l'invité d'honneur du premier Salon du livre de Guîtres, dimanche (lire aussi notre édition d'hier). 

Très attaché à ses racines, il est devenu, au fil des années, l'un des écrivains les plus reconnus de sa génération. Tous ses romans racontent la Vendée, ses hommes, ses travaux et ses mystères. 

Yves Viollier est né en 1946 en Vendée. Enseignant dans un premier temps, il est rattrapé par sa passion pour l'écriture. Il devient d'abord critique littéraire pour l'hebdomadaire « La Vie ». 

Au début des années 80, il publie ses premiers romans : « La Mariénnée » (1981), « La Cabane de Satan » (1982), « La Chasse aux loups »… 

Avec l'École de Brive 

C'est grâce à une rencontre avec Jacques Peuchmaurd qu'il publie « Jeanne La Polonaise », chez Robert Laffont en 1987, et qu'il intègre la célèbre École de Brive. Dans les années 90, Yves Viollier est récompensé à plusieurs reprises pour ses romans. 

Il reçoit en 1992 le Prix du livre des écrivains de Vendée pour son livre « Par un si long détour ». Enfin, on lui attribue le Prix Charles-Exbrayat 2001 pour « Les Lilas de mer », dans lequel il décrit l'Aiguillon-sur-Mer, commune chère à son cœur. 

Il dédicacera ses livres sur le salon et sera interviewé à 16 heures. 

L'article : http://www.sudouest.fr/2010/10/07/yves-viollier-invite-d-honneur-205866-2848.php

Note de Sab a Mr Jean Gaury : La prochaine fois on recadre mieux la photo s'il vous plait  et citez bien vos sources, le Conseil Général de Vendée aurait apprécié...

mercredi 6 octobre 2010

YVES VIOLLIER TRES ATTENDU A GUITRES

6 octobre 2010 06h00 | Par Jean Gaury


Un premier salon plein d'ambition

Les membres de l'association Créagraphe travaillent à ce premier Salon du livre photo J. G.

 La culture prend ses quartiers à Guîtres ! Le premier Salon du livre ouvrira ses portes le dimanche 10 octobre à partir de 10 heures et jusqu'à 18 h 30, au gymnase des Gueytines (à côté des terrains de sport). Une première qui a été longuement préparée. Cela fait en effet bientôt un an que toute l'équipe de l'association Créagraphe de Saint-Ciers-d'Abzac travaille pour que cette journée soit la première page d'un événement culturel sans précédent dans le canton. 

« C'est la première fois que notre association crée un tel événement, qui est pour nous d'une grande importance. L'écriture, la lecture, le livre occupent dans notre vie de tous les jours une grande place », souligne la présidente Marie-Claude Roboly qui ajoute : « Nous avons choisi de mettre à l'honneur les écrivains, les illustrateurs, les maisons d'édition, les libraires, tous ceux qui travaillent tout au long de l'année à mettre les livres en valeur pour notre plus grand plaisir. » 

Plus de 40 auteurs 

Ce salon est ambitieux, comme en témoigne le nombre de participants qui seront présents : plus d'une quarantaine d'auteurs illustrateurs dont Yves Viollier, six maisons d'édition (L'Écrit de la Mouche, les Éditions du Greffier, Peyrémonde, de l'Entre-deux-Mers, Le Crébassou, La Fontaine secrète), six librairies.
Ajoutons à cela des expositions- animations de petit matériel viticole de James Bernaud, des photographies de Lilian Marolleau, une braderie de livres de la bibliothèque de Guîtres, la présence d'associations historiques locales (Histoire Archéologie de Libourne, de Coutras, du Groupe de recherche historiques et de sauvetage archéologique du Castillonnais), des ateliers d'enluminure et de calligraphie, de lecture de contes, des saveurs élémentaires autour du vin. 

De quoi attirer un large public, comme le souhaitent les organisateurs.


L'article dans son contexte : ARTICLE SUD OUEST PAR ICI


Note de Sabine à Corinne Pontarlier : Yves Viollier sera votre porte bonheur, j'en suis convaincue.... Tous mes voeux de succès

dimanche 3 octobre 2010

Venue d'Yves Viollier à Guitres le 10.10.10.

Message de Corinne Pontarlier, créatrice de l'évènement sur Facebook que je retranscris ici (tout le monde n'a pas de compte Facebook)


1er salon du livre à GUITRES !!!! LE 10 OCTOBRE 2010 venez nombreux ! Yves Viollier sera parmi nous !!!!

par Corinne Pontallier, vendredi 1 octobre 2010, à 21:00
1er Salon du Livre "Plume d'hier et d'Aujourd'hui"

Le 10/10/2010 : Autre manifestation A partir de 10h00

Pour la première fois dans le canton, l'association Créagraphe organise un salon du livre. L'écriture, la lecture, le livre occupent une grande place dans notre vie de tous les jours. Que ne serait le livre, sans l'écriture ?

Un menu foisonnant est proposé : projection, conférences, expositions de photo, braderies de livres de la bibliothèque de Guîtres, ateliers d'enluminures et caligraphie, lectures de contes, saveurs élémentaires autour du vin, associations historiques locales, maisions d'éditions, coup de coeur de deux libraires, et de nombreux auteurs qui vous dédicaceront leurs ouvrages avec plaisir.


LIEU : GUITRES Gymnase des Gueytines, sortie de Guîtres direction Montguyon 

CONTACTS : Marie-Claude ROBOLY Tél : 09 75 28 42 62

Email : creagraphe@laposte.net


 Gratuit

mardi 28 septembre 2010

Dans le journal du Pays Yonnais daté du 23 septembre 2010




===> Ouvrir l'image dans un autre lien (clic droit)

En date du jeudi 23 sepembre 2010

samedi 25 septembre 2010 sur OUEST FRANCE


 Yves Viollier s'est délivré des Guerres de Vendée



Délivre-moi, le dernier livre de l'écrivain sur les charniers du Mans, fait encore un tabac. L'auteur vendéen,à raison d'un livre par an, est abonné au succès. Cette fois, il nous prend aux tripes.


Portrait

Dans son antre de Château-Fromage, près de La Roche-sur-Yon (Vendée), le jeune professeur retraité Yves Viollier est devenu un forcené de travail, debout à 6 h, journée littéraire finie à midi. « Après, le reste de ma journée n'est que du bonus. Mais je ne connais pas d'autre recette que le matin, de bonne heure, pour le travail de labour que constitue l'écriture d'un roman. »

La fameuse recette est celle de Simenon, qu'il lit et relit. Ou de Zola. Viollier est d'ailleurs une sorte de « Zola vendéen », où les doutes de ses héros renvoient aux tares des Rougon-Macquart, les personnages de la saga de Zola.

Mais le Zola vendéen est avant tout un auteur populaire, parmi les piliers catalogués de « l'école de Brive », centrée sur l'univers de la ruralité. De quoi faire grincer les dents de quelques intellos ! D'autant qu'Yves Viollier est chrétien et qu'il l'affiche dans les questionnements de ses héros.

On le voit dans Les lilas de mer, un de ses plus remarquables romans (prix Exbrayat 2001), qui se déroule à L'Aiguillon-sur-Mer, ou dans Aide-toi et le ciel..., paru l'année dernière. Son ami Michel Ragon, autre fameux écrivain vendéen, le définit volontiers comme Tolstoï : « un anarchiste chrétien ! ».

« Les valises du passé »

C'est avec La chasse aux loups et Le grand cortège que Viollier s'est fait connaître du grand public, au milieu des années 80. Il y contait l'exode précipité de ces cent mille Vendéens qui, après la défaite de Cholet, fuirent vers Granville en livrant bataille.

C'est la tragique Virée de Galerne de 1793, dont le sanglant dénouement se joua en partie au Mans, par d'horribles massacres. Massacres confirmés par le charnier que les archéologues ont récemment exhumé dans le chef-lieu de la Sarthe.

« Lorsque j'ai lu l'info dans Ouest-France, j'ai sauté dans ma voiture et je suis arrivé directement place des Jacobins. Et ce que j'ai vu m'a profondément troublé. » L'anarchiste chrétien construit sur ce charnier la trame de Délivre-moi, son dernier roman tout juste sorti chez Laffont.

Il y redonne chair aux héros (et notamment, le personnage de Sétima) du Grand cortège. Sans pour autant en faire une suite, car il met aussi en scène une photographe contemporaine, « qui porte en elle les lourdes valises du passé ».

Porté par la lecture de ce chassé-croisé entre la photographe et son ancêtre, le journaliste Pierre Péan, natif du Maine-et-Loire, l'avoue volontiers : « Je suis secoué par le livre de Viollier. »

L'auteur d'Une jeunesse française (la fameuse biographie sur Mitterrand) et, récemment, d'Une blessure française (les soulèvements populaires dans l'Ouest sous la Révolution), s'y « retrouve complètement ! Ce livre rejoint mon histoire personnelle, une aïeule violée par les soldats de Hoche... » Violée et survivante.

Car Péan et Viollier portent eux aussi ces valises du passé, tiennent en fin de compte le même discours : la Vendée a encore besoin de se délivrer de cette horreur exterminatrice à laquelle elle a survécu.

Philippe GILBERT.

dimanche 12 septembre 2010

Prix-Litteraires : Le blog: Prix littéraires "Livres en Vignes" et "Clos de Vougeot" 2010


Pour info les Prix "Livres en Vignes" et "Clos de Vougeot" ont été attribués. Je vous conseille vivement d'aller visiter le blog des prix littéraires pour y découvrir les lauréats.

Prix-Litteraires : Le blog: Prix littéraires "Livres en Vignes" et "Clos de Vougeot" 2010


Tout comme je vous conseille aussi un petit détour vers le site officiel des "Livres en vignes"

http://www.livresenvignes.com/index.html

Je précise que Jean Guy Soumy et Yves Viollier participeront à l'édition 2010 de cette manifestation.


LE BIEN PUBLIC

Yves Viollier


Destins de femmes

Yves Viollier lors du Salon de La Rochelle. Photo Ouest-France


Il fait partie de ces romanciers populaires qui écrivent des textes de qualité. Yves Viollier raconte une nouvelle fois de façon romancée la Vendée.

Ce livre vient de sortir mais il fait déjà partie de ceux dont on parle un peu partout. Yves Viollier, dans son dernier ouvrage part d’un fait divers – l’exhumation lors d’un chantier d’ossements datant des guerres de Vendée de la fin de la Révolution du côté du Mans – pour évoquer la vie d’une femme. Clotilde est obsédée depuis son enfance par des images de guerre et un visage de femme qu’elle a identifié comme étant son ancêtre. Elle croyait avoir plus ou moins dompté ses démons, vivait une vie normale (elle est photographe, vit en couple, a adopté un enfant).

Cette découverte la replonge dans un passé lointain, et notamment dans la nuit du 13 au 14 décembre 1793. Elle se passionne pour son ancêtre Setima, retourne du côté de La Roche-sur-Yon, et découvre le destin d’une femme hors du commun.

Yves Viollier avait accédé à la notoriété à la fin des années 1980, avec Le Grand Cortège, en contant l’exode précipité de ces cent mille Vendéens, hommes, femmes et enfants qui, après la défaite de Cholet, fuirent vers Granville. Le voilà qui retrouve les mêmes obsessions, pour notre plus grand plaisir car c’est un conteur. Cette fois-ci, il croise le destin de deux femmes, à trois siècles de distance.

Yves Viollier est l’un des piliers de la nouvelle école de Brive. Il vit en Vendée, mais sera l’un des auteurs présents lors de Livres en Vignes, au château du Clos de Vougeot les 25 et 26 septembre prochain.
J. REMY

Délivre-moi, d’Yves Viollier, éditions Robert Laffont, 19 €.

L'article en son contexte :
http://www.bienpublic.com/fr/magazines/loisirs/article/3763868/Destins-de-femmes.html

et aussi vous trouverez l'exact même article (écrit par le même auteur) sur ce lien... Sur le Journal de la Saône et Loire (JSL)

http://www.lejsl.com/fr/permalien/article/3764848/Destins-de-femmes.html 

samedi 11 septembre 2010

"Delivre moi" Coup de coeur de France Inter,

Le lundi 13 septembre, Brigitte Kernel en dira plus longuement. J'attends le podcast qui sera immédiatement posté ici... Félicitations à Monsieur Viollier et surtout un bel encouragement pour la suite des évènements. Ce n'est qu'un début...

Le podcast de l'Emission Noctiluques de Brigitte Kernel. Le lien s'autodétruira dans 7 jours...


http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/noctiluque/index.php?id=94561

lundi 6 septembre 2010

Article Ouest France on line...

Même article que celui qui est scanné hier mais je le poste ici pour ceux qui ont des problèmes de vue.

Livres
dimanche 05 septembre 2010
Yves Viollier se délivre des Guerres de Vendée

Le vendéen Yves Viollier croise les destinées de deux héroïnes que deux siècles séparent. : DR


Histoire. Délivre-moi, le nouveau livre de l'écrivain vendéen Yves Viollier, puise son inspiration dans l'histoirede la virée de Galerne, et fait la lumière sur les récentes découvertes sur cette tragédie de 1793.


Lorsqu'il a lu l'information dans Ouest-France, Viollier a sauté dans sa voiture. Il est parti directement place des Jacobins, au Mans. Des archéologues y exhument le charnier de 1793, après la bataille entre royalistes vendéens et soldats républicains. « Ce que j'ai vu m'a secoué ! J'ai fait des recherches et j'ai découvert les choses terribles qui se sont passées au Mans. » Une question taraude alors le Vendéen : « Portons-nous dans nos gènes les événements vécus par nos ancêtres ? »

Auteur populaire, Yves Viollier avait accédé à la notoriété à la fin des années 1980. En mettant en scène cette incroyable et dramatique virée de Galerne (Le grand cortège), il contait l'exode précipité de ces cent mille vendéens, hommes, femmes et enfants qui, après la défaite de Cholet, fuirent vers Granville en livrant bataille...

Mais son dernier livre n'est pas une suite. Le romancier suit son héroïne, Clotilde, une photographe de presse, qui porte en elle « de lourdes valises du passé ». Depuis sa naissance, elle est assaillie par des images de violences, associées à un visage de femme dont elle ne connaît que le nom : Setima.

Après cette découverte au Mans, la photographe comprend que les fantômes qui la hantent sont ceux de l'atroce nuit du 13 décembre 1793, où périrent tant de Vendéens. Clotilde revient alors à Chateau-Fromage, près de la Roche-sur-Yon, d'où sont partis les héros du livre Le grand cortège. Elle va y retrouver la trace de son fantôme et mener son enquête. Setima est bien son ancêtre, et son destin fut extraordinaire... Yves Viollier croise avec maestria, dans une verve épurée, le destin d'exception de ces deux femmes.

Philippe GILBERT.

vendredi 3 septembre 2010

Claude Michelet, La Nouvelle Ecole de Brive

En clin d'oeil à la Nouvelle Ecole de Brive dont fait partie Yves Viollier

Parution le 1er Octobre

Recueil de nouvelles

jeudi 2 septembre 2010

Critique du livre "Delivre-moi"

Toujours sur l'hebdo de la Vie ce jour du 2 septembre 2010.

Littérature

Délivre-moi


Ce sont deux femmes au caractère bien trempé et au courage remarquable qu’Yves Viollier a choisies pour porter son dernier roman. Deux siècles les séparent pourtant… Clotilde est une jeune femme d’aujourd’hui, reporter-photographe, qui a capté dans son viseur beaucoup de tragédies contemporaines. La découverte des charniers du Mans fait remonter en elle une voix qui la hante : celle de Sétima, paysanne piégée dans les rues du Mans, le 23 frimaire an II. L’écrivain nous fait ainsi vivre à hauteur d’homme (de femme) l’épisode de fureur et de sang dont Sétima réchappe grâce à son formidable élan vital. Scènes vibrantes de justesse, personnages bien campés, allers-retours réussis entre passé et présent : Yves Viollier marie subtilement le roman historique et le suspense psychologique pour nous offrir une aventure humaine de la mémoire et de la transmission. Captivant.

Robert Laffont, 19 €.

INTERVIEW D'YVES VIOLLIER DANS L'HEBDO "La Vie" du 2 septembre 2010

Interviewé par Marie Chaudey. P36/p37

Littérature

Des charniers récemment découverts au Mans ont inspiré à notre collaborateur un roman sur les blessures des guerres de Vendée.
Yves Viollier : « Il est temps de pacifier la mémoire de la Vendée »


Deux siècles ont passé depuis la Révolution française. Mais les guerres de Vendée sont restées une plaie mal cicatrisée chez les habitants de la région. Il a suffi que des charniers soient mis au jour, au Mans, pour que l’émoi renaisse. De ce passé qui nargue le présent, Yves Viollier a fait la matière de son dernier roman, Délivre-moi, publié cette semaine chez Laffont. L’écrivain y revient sur l’épisode tragique de la Virée de Galerne. Après avoir essuyé une défaite à Cholet, en octobre 1793, les Vendéens insurgés contre la république avaient traversé la Loire et entamé un parcours victorieux jusqu’à Granville. Mais arrivés là, ils ne trouvèrent pas les renforts anglais escomptés. Le repli donna lieu à une terrible débâcle, au cours de laquelle l’armée catholique et royale, flanquée de dizaines de milliers de civils, femmes et enfants, finit par être piégée par les troupes républicaines dans les rues du Mans, les 12 et 13 décembre 1793.

Comment l’idée du roman vous est-elle venue ?
En février 2009, lorsque j’ai lu dans le quotidien régional que des charniers venaient d’être découverts dans le parc des Quinconces des jacobins, en plein centre du Mans, j’ai éprouvé un choc. Comme l’héroïne de mon roman, Clotilde, j’ai immédiatement pris ma voiture sous une pluie battante pour me rendre sur place. En vue de construire un nouveau centre culturel, la municipalité avait fait raser l’ancien bâtiment, et des squelettes avaient affleuré. En fait, la mémoire collective avait gardé la trace des massacres de la bataille du Mans, et le jardin derrière le théâtre avait mauvaise réputation. Les habitants l’ont toujours considéré avec méfiance, comme un lieu maudit et mal famé. En me retrouvant au fond des fosses, j’ai eu le sentiment d’être au milieu des miens, face à mes fantômes. L’écriture allait me faire cheminer vers le mystère qui fait partie de moi.

Éclairez-nous...
Je viens d’une famille paysanne originaire de Château-Fromage, un village de Vendée (le verbe fromager, en langue poitevine, signifie enlever le fumier). Château-Fromage fut rasé en 1794 par les « colonnes infernales » du général Turreau. Enfant, je jouais parmi les pierres de l’église en ruine. Mais mes parents ne m’ont pas élevé dans la nostalgie ni dans le mythe des Vendéens héroïques. Je me souviens d’un professeur d’histoire qui, au collège, nous avait remis sa thèse de doctorat sur les prêtres martyrs. Ce passé-là était pour moi à des années-lumière… Au fil des ans, j’ai pourtant fini par m’y intéresser. Je savais qu’il y avait eu des massacres au Mans. Mais, devant les charniers, j’en ai soudain touché la réalité. Et cela m’a conduit ensuite vers les archives régionales où j’ai découvert l’ampleur des tueries.

Où en est aujourd’hui le travail des archéologues ?
Neuf charniers ont été mis au jour au Mans, et les archéologues estiment qu’il en existe encore bien d’autres. Des milliers de squelettes sont en train d’être étudiés, dont 40 % sont ceux de femmes et d’enfants. Connaîtra-t-on jamais le nombre exact de morts ? Les historiens parlent de 2 000 à 5 000 victimes vendéennes pour les journées des 12 et 13 décembre 1793. Parallèlement à la répression républicaine, une épidémie de dysenterie (on l’appelait « la prussienne ») fut favorisée par le temps exécrable. Des habitants du Mans, des républicains, civils ou militaires, ont donc aussi été jetés dans les fosses…

Comment la mémoire officielle s’est-elle imposée ?
La république n’était pas fière de ses exactions : c’est ainsi que l’histoire a été déformée. On a fait des Vendéens des royalistes réactionnaires, et ce costume nous a collé à la peau jusqu’à aujourd’hui. Même si, au départ, les Vendéens étaient tout aussi favorables à la Révolution que les autres provinciaux. Mais deux choses les ont fait basculer : la conscription et la religion. Les bourgeois, qui avaient pris la place des aristocrates, ont traité les paysans avec arrogance, les ont envoyé se
battre aux frontières et leur ont imposé le clergé jureur, alors qu’ils tenaient à garder leurs « bons prêtres ». Quand il a été décidé d’envoyer la troupe, les Vendéens ont voulu défendre leur liberté contre le jacobinisme. Comme ils ne savaient pas se battre, ils ont appelé les aristocrates à la rescousse, qui ont récupéré leur lutte en clamant qu’elle était un « combat pour le roi ». Et la Convention s’en est trouvée ravie : l’histoire officielle a catalogué les Vendéens comme des gens rétrogrades, refusant les réformes et les Lumières.

Quel rôle la littérature peut-elle jouer face aux distorsions historiques ?
En 1983, le roman de Michel Ragon, les Mouchoirs rouges de Cholet, a fait considérablement évoluer le regard des Français sur la Vendée. Sans doute plus sûrement que les chercheurs, qui avaient déjà commencé à rétablir la vérité historique. Michel Ragon a marqué les esprits en racontant la vie d’un village qui tente de se relever après le passage des colonnes infernales.
En 2007, Pierre Péan a également publié Une blessure française, un récit-document qui a enfoncé le clou.Le républicain Pierre Péan avait découvert avec effarement les horreurs qui s’étaient passées dans le village de ses ancêtres, près d’Ancenis.

Et vous, comment définissez-vous votre démarche de romancier ?
Je n’ai pas voulu développer quelque thèse que ce soit. J’ai plutôt souhaité retracer de la manière la plus sensible, la plus saisissante possible, le drame qu’avaient traversé au jour le jour les humbles gens embarqués dans cette folie. Il n’y a chez moi aucun désir de prendre parti pour un camp ou un autre, mais bien plutôt celui de montrer le plus simplement possible ce qui s’est passé. Mon travail sur les archives m’a permis de reconstituer le quotidien tragique de mon personnage, Sétima, la survivante des massacres, son séjour dans les églises transformées en prisons sordides, son passage devant le juge
qui envoyait à la guillotine. Dans les documents d’époque, j’ai découvert des « Justes », dont le greffier Lardreau, personnage historique, qui sauva des Vendéens au tribunal du Mans. La réalité ne fut pas manichéenne mais complexe, comme dans toute tragédie.

La découverte des charniers donne lieu à une polémique sur la récupération des ossements…
Les élus Philippe de Villiers et Hervé de Charette ont réclamé que les ossements reviennent en terre de Vendée. Moi, je souhaite qu’on laisse les gens reposer en paix là où ils sont morts. Nous n’allons pas recommencer à nous étriper autour de squelettes, d’origines diverses, d’ailleurs. C’est un combat d’arrière-garde, je ne suis pas passéiste. Une fois la vérité historique reconnue, il me semble préférable de se tourner vers l’avenir. Et vers les autres.

lundi 30 août 2010

PARUTION IMMINENTE !

"Délivre moi"... Aux éditions Robert Laffont....

Bienvenue !

Ce blog traitera uniquement de l'actualité d'Yves Viollier. Seulement de ses séances de dédicaces. Les articles que l'on peut trouver.